Shards of Infinity PAR CHLOE
J’attendais avec impatience de tester Shards of Infinity, un jeu de deckbuilding édité chez Iello et paru en mars 2021 . (à noter : il s’agit apparemment d’une amélioration du deckbuilding de 2010, Ascension ). En le commandant pour l’anniversaire d’un ami, Aymeric a glissé une deuxième boîte dans son panier, et depuis… les duels se sont enchaînés ! Nous l’avons récemment testé à 4, et j’aime tout autant les parties, qui revêtent vraiment un autre visage et amènent à reconsidérer ses stratégies ! Avec quelques touches novatrices, Shards of Infinity apporte sa contribution et se crée une place dans l’univers des jeux de deckbuilding !
Nous avons d’ailleurs récemment acheté la première extension, Les Reliques du futur, sortie deux mois après et vendue au modeste prix de 10 euros¸mais ne l’avons pas encore testée… (Oui, parfois, nous sommes assez longs à nous décider et nous aimons parfois tellement le jeu de base que nous ne nous lassons pas d’y jouer tel quel… De même avec l’extension de Nidavellir…)
Celle-ci apporte entre autres de nouvelles cartes, dont certaines propres aux différents héros, avec différentes variantes et configurations à tester selon ses préférences 😉 !
Une extension coopérative, Shadow of Salvation , est également prévue pour la fin d’année ! (Si le Père Noël passe par là, je dis ça, je ne dis rien…)*
Jeu –cartes – affrontement
Mécanisme : deckbuilding
Pour 2 à 4 joueurs
Durée de la partie : 30 min
A partir de 10 ans
Prix : 20 euros
Auteur : Gary Arant & Justin Gary
Édité par : Iello
But du jeu de Shards of Infinity
Synopsis :
Le Moteur d’Infinité, capable de déformer la réalité elle-même, aurait sans doute été une des plus grandes réussites de l’homme si ses créateurs corrompus n’avaient pas exploité son pouvoir immense pour asservir le monde…
Après un millénaire d’oppression, la résistance a fini par le détruire, déchirant le voile de la réalité et faisant pleuvoir une grêle d’éclats sur l’humanité, réduisant la civilisation en poussière.
Shards of infinity nous plonge dans un univers post apocalyptique où quatre factions vont s’écharper pour maîtriser le pouvoir de l’Eclat de l’Infini, une arme à la puissance illimitée, et se disputent de ce fait la domination du monde.
Chaque joueur commence avec le même deck de départ et 50 points de vie , le but du jeu étant d’éliminer ses adversaires à l’aide de son deck (en réduisant leurs points de vie à 0)… ou de maîtriser avant eux l’artefact de l’Eclat de l’Infini !
Pour ce, il vous faudra donc construire un deck le plus efficace possible, que vous développerez et agrémenterez de cartes acquises tout au long de la partie.
Comment va se passer votre partie de Shards of Infinity?
Mise en place de la partie
Au début du jeu, les joueurs reçoivent chacun les 10 cartes de base de leur deck, identiques pour tous pour débuter la partie : 7 cristaux (monnaie du jeu) permettant de recruter / acquérir de nouvelles cartes , une carte d’attaque infligeant un dégât , et deux autres cartes permettant de gagner selon son niveau de « concentration » plus ou moins de puissance ou de cristaux.
Chacun s’équipe d’une fiche Héros sur laquelle figurent un cadran de santé égal à 50 au début du jeu, ainsi qu’un cadran de maîtrise réglé sur 0 pour le premier joueur, 1 pour le deuxième, 2 pour le troisième et 3 pour le quatrième. Les héros n’ont aucun pouvoir spécifique dans la version de base, votre choix de couleur n’aura donc aucune incidence sur la partie. (Avec l’extension Les Reliques du futur, ce ne sera plus le cas !)
Comme dans la plupart des jeux de deckbuilding me semble-t-il ( ou du moins , dans Harry Potter version Duo , haha), chaque joueur mélange alors son deck et y pioche les 5 premières cartes pour former sa main.
Les cartes communes (aux bords noirs) sont également mélangées. Les 6 premières sont ensuite révélées et placées face visible pour former la rivière , c’est-à-dire le « marché » d’alliés, de champions ou de mercenaires que vous pourrez recruter en vous acquittant du nombre de cristaux nécessaire.
Jusque là, on reste sur une mécanique classique !
Déroulement et tours de jeu
A votre tour, prenez les cinq cartes de votre main puis effectuez les différentes actions qui vous intéressent et que vous pouvez réaliser suivant l’ordre que vous désirez :
- Jouer des cartes de votre main et activer leurs effets (gagner des cristaux, de la puissance pour attaquer son adversaire, se soigner, piocher des cartes…)
- Activer des champions pour bénéficier là-aussi de leurs effets (ex : infliger des dégâts à son adversaire, gagner des points de concentration…)
- Recruter des cartes de la rivière en payant leur coût en cristaux puis les placer dans votre défausse.
- Enrôler des mercenaires de la rivière, là-encore en dépensant le nombre de cristaux demandé PUIS les placer dans votre défausse OU activer leur effet et les remettre sous la pioche commune à la fin du tour
- Utiliser la capacité Concentration de votre héros en dépensant un cristal pour gagner 1 point de maîtrise (une fois par tour maximum)
- Utiliser vos points de puissance pour attaquer votre / vos adversaire(s) ou détruire des champions..
A la fin du tour, les alliés joués et cartes acquises durant ce tour sont placés dans la défausse, les champions restent quant à eux en jeu mais doivent être redressés.
Piochez 5 nouvelles cartes de votre deck. Le tour est terminé !
Différents types de cartes
Tout au long de votre partie, vous rencontrerez différents types de cartes :
- Les cartes ALLIES : elles permettent d’effectuer un ou plusieurs effets associés (piocher une carte, gagner un point de maîtrise, attaquer son adversaire, détruire un champion…)
- Les cartes MERCENAIRE ont également un effet associé (se soigner, gagner des points de maîtrise…) mais possèdent une petite particularité qui fait partie des singularités du jeu , puisqu’elles peuvent être soit jouées tout au long de la partie en étant placées dans la défausse lors de leur achat, ou enrôlées, c’est-à-dire utilisées immédiatement avant d’être remises dans la pioche… Ce qui a parfois un effet très stratégique !
- Les cartes CHAMPION :Ces derniers sont recrutés comme des alliés, mais restent dans la zone de jeu à la fin d’un tour, jusqu’à être détruits par l’un de vos adversaires. Vous n’êtes pas obligés de les activer à chaque tour.
Comme dans tout jeu de deckbuilding qui se respecte, de nombreux effets combinatoires se mettront en place au fur et à mesure de vos achats de cartes, notamment entre cartes d’un même type (Spectra, Maquis…). Shards of Infinity amène cependant quelques subtilités à cette structure classique au premier abord, d’un côté avec le rôle éphémère des mercenaires ; de l’autre grâce aux seuils de maîtrise qui permettront à certaines cartes de monter en puissance tout au long de la partie … (et peut-être de remporter celle-ci…, j’y reviens juste après).
Gagner de la maîtrise
Si Shards of Infinity s’appuie sur des principes bien connus, il apporte cependant une dose de fraîcheur et de nouveauté à l’univers du deckbuilding grâce à quelques touches d’originalité… parmi lesquelles, le concept de Maîtrise.
Tout au long du jeu, il vous faudra jongler entre les différentes ressources que les cartes de votre deck vous aideront à développer : les cristaux, la puissance, la santé… et la maîtrise, indiquée sur le cadran en bas à droite de votre fiche Héros.
L’acquisition de points de maîtrise grâce à certains alliés ou en utilisant la capacité Concentration de votre héros vous permettra en effet de bénéficier de bonus rattachés à certaines cartes… L’objectif ultime étant de cumuler 30 points de maîtrise avant vos adversaires (et avant d’être éliminé par l’un d’eux) pour activer l’Eclat de l’Infini et remporter la partie en infligeant des dégâts illimités à ces derniers !
Fin du jeu
Le jeu prend fin lorsqu’un joueur a éliminé tous ses adversaires en faisant tomber leurs points de vie à 0, ou de manière classique avec les différentes cartes de son deck ; ou lorsqu’il a acquis 30 points de maîtrise et déclenché l’Eclat de l’Infini, qui permet de gagner des dégâts… à l’infini, et donc d’éliminer en une fois son ou ses ennemi(s) !
Shards of Infinity s’appuie sur les principes classiques et bien connus du deck building, ce qui facilite en quelque sorte sa prise en main. Son coût abordable , son livret de règles clair et illustré et son univers graphique moderne et épuré le rendent selon moi accessible au grand public qui souhaiterait s’initier à cette mécanique.
Le jeu est nerveux, solide, fluide, et va à l’essentiel … mais a su se doter d’une identité qui lui est propre, avec ses deux manières de l’emporter possibles, qui raviront les amateurs du genre et les permettront également de trouver leur compte en les amenant à réfléchir sur toujours plus de combos alambiquées.
Le fait que le jeu de base ne comporte que 88 cartes réparties en 4 factions permet de se les approprier et de saisir et tester leurs subtilités au fil des parties… (contrairement à Harry Potter , Défense contre les Forces du Mal, dont je vous avais parlé ici, que j’adore… Mais qui me perd parfois avec son nombre de cartes.)
Il vous faudra ainsi développer un deck équilibré répondant à votre stratégie et à celle de votre adversaire, sans négliger le développement de vos points de maîtrise pour bénéficier de bonus ou tenter d’activer l’Eclat de l’Infini… Si celui-ci mise beaucoup sur les cartes Spectra par exemple, souvent assez « agressives », pensez ainsi à acquérir des alliés pour vous soigner… ; s’il augmente rapidement sa maîtrise, essayez peut-être d’être plus rapide que lui ou également au passage, de lui en faire perdre . Cherchez les combinaisons les plus efficaces, faites évoluer votre stratégie tout au long de la partie (par exemple en bannissant les cartes qui ne vous sont plus très utiles au fil de son avancée…), misez sur les champions… ! Les possibilités sont aussi infinies que l’Eclat qui vous permettra de triompher en un tour… J’ai l’impression cependant que cette configuration de victoire est plus facile à atteindre à deux joueurs .
Il vous faudra ainsi jongler entre vos différentes ressources … sans oublier de tirer profit du pouvoir des mercenaires, qui dynamise clairement les parties et permet parfois de sacrés retournements de situation !
Bref, vous l’aurez compris, vous n’avez pas fini de vous triturer les méninges ! Personnellement, j’adore !
Il nous faut quant à nous désormais tenter une partie avec l’extension ! On se motive , on se motive^^ !
Des affrontements rapides
Des mécanismes rafraîchissants qui reboostent le genre du Deckbuilding
Deux stratégies de victoire possibles
Le livret de règle du jeu, illustré et très clair
Le système de mercenaires, original et novateur
La possibilité de mener au choix des parties asymétriques (avec l’extension) ou non (si l’on se contente comme nous jusqu’à présent du jeu de base)
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Le rangement peu réfléchi pour le coup ! (mais pour le coût du jeu, si l’on veut jouer avec les homonymes, cela se comprend aussi…)
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